Pourquoi un veau d’or ?

Q. : Dans le désert, suite à la sortie d’Égypte, les Juifs ont adoré un veau d’or. Pourquoi un veau? Y a-t-il une signification au fait que ce soit un veau?

Il est intéressant de noter que Jéroboam, le serviteur de Salomon qui a pris la tête du royaume du Nord lors de la division d’Israël, a aussi fabriqué des veaux d’or. L’image du bétail était chose commune pour représenter des divinités païennes lors de la période biblique. En Égypte, la déesse Hathor était parfois représentée avec des caractéristiques propres à une vache, comme les cornes et les oreilles. Certains commentateurs associent cette image du veau d’or précisément au dieu égyptien Apis, qui avait la forme d’un veau. Cependant, ce dieu était un dieu de la fécondité et des relations sexuelles. Il est donc peu probable que les Israélites aient repris exactement son image. Même dans d’autres cultures, comme les cultures cananéennes et babyloniennes, les divinités masculines étaient souvent représentées avec des caractéristiques bovines, surtout des cornes. On pense au dieu Baal, qui est associé avec des veaux dans les textes d’Ugarit, ancienne ville située à 40 KM au sud d’Antioche, qui a été mise à jour en 1929, et où l’on a découvert une librairie entière de tablettes d’argile.


Refuser la cène

Q. : Nous devons assister à la sainte cène (rompre le pain); est-ce un péché de ne pas le faire pendant un certain temps ?

La Cène est un mémorial pour les croyants. Si un croyant n’y participe pas, il se prive lui-même d’une communion unique et particulière avec le Seigneur et les siens. Ce n’est pas tant un péché qu’une attitude déficiente. L’apôtre Paul nous encourage à nous examiner nous-mêmes avant de prendre le repas du Seigneur (1 Cor.11.23-34) et ensuite à y participer. Certains chrétiens s’abstiennent deprendre la Cène parce qu’ils s’en jugent indignes, surtout après avoir pris conscience d’un péché dans leur vie, souvent la veille, le samedi soir! Mais ce n’est pas ce que Paul enseigne dans 1 Cor.11. Il faut tout simplement reconnaître et confesser nos péchés en cherchant à les abandonner, et prendre le repas du Seigneur, en acceptant son pardon. De plus, le contexte de 1 Cor.11 concerne surtout une mauvaise attitude à l’égard des éléments du repas du Seigneur, alors que certaines personnes prenaient le pain et le vin comme des aliments ordinaires et en abusaient. Tout l’aspect du souvenir du corps et du sang de Christ avait disparu à leurs yeux. Ils étaient donc exhortés à s’éprouver eux-mêmes, c’est-à-dire à changer leur attitude à l’égard des symboles, pour ne pas attirer sur eux une discipline de la part du Seigneur. Je crois qu’il faut donc exhorter chaque croyant dans ce sens avec douceur et patience.