Pécher pour être béni ?

Q.: Devons-nous pécher quelques fois pour pouvoir aussi apporter la bénédiction?

Paul pose lui-même cette question dans son Épître aux Romains et y répond:

« Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis–je moi–même encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions–nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques–uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste. » (Romains 3.7-8)

Plus loin, Paul dit encore:

« Que dirons–nous donc? Demeurerions–nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions– nous encore dans le péché? » (Romains 6.1-2)

Je crois que la réponse est claire ici. Il n’y a aucun exemple, dans la Bible, d’une situation où il était correct de pécher pour faire arriver le bien. Dieu peut faire sortir le bien du mal, mais le péché reste une transgression contre Lui qui aura ses conséquences.

Un péché qui apporte la bénédiction ?

Q.: Pourquoi le péché de Jacob (mensonge) a-t-il apporté la bénédiction ?

Ce n’est pas le péché qui a apporté la bénédiction. Un péché n’apporte jamais de bénédiction. Cependant, Dieu ‘travaille’ ou ‘œuvre’ dans le contexte d’une humanité pécheresse. Par exemple, pour accomplir l’œuvremerveilleuse de la rédemption, Dieu a utilisé la crucifixion de son Fils. Or la crucifixion est certainement quelque chose de mal, surtout à l’égard d’une personne innocente. Mais Dieu s’en est servi pour accomplir l’œuvrede la rédemption. Toutefois, le fait que Dieu s’en est servi pour bénir les élus n’enlève en rien la responsabilité de ceux qui ont mis en œuvre cet odieux crime, du point de vue humain. Ainsi Pilate et Judas sont responsables de leurs actes, même si Dieu s’en est servi pour faire arriver la plus grande bénédiction qui soit, le salut. De la même manière, Dieu a utilisé Jacob le trompeur pour faire arriver ses plans; cependant, Jacob a toujours récolté le fruit de ses tromperies, comme l’obligation de fuir sa famille et vivre dans la crainte.

Les prières que Dieu entend

Q.: Est-il mentionné dans la Bible qu’une prière méditée n’est pas exaucée par Dieu contrairement à certaines personnes qui prient en criant ?

Certainement pas! Un bon exemple est celui de Néhémie. Alors que le roi lui demande ce qui le tourmente, Néhémie prie Dieu dans son cœur et répond au roi (Néhémie 2.4). Le contexte est clair que la prière de Néhémie était silencieuse. Un autre exemple est celui d’Anne, la mère de Samuel :

« Anne parlait dans son cœur, et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n’entendait point sa voix. » (1 Samuel 1.13)

Nous savons que Dieu l’a également exaucée. Ce sont les circonstances qui amènent une personne à prier à haute voix ou dans le silence de son cœur. Mais Dieu peut répondre à l’un comme à l’autre. Cependant, une prière ‘criée’ doit être caractérisée par la maîtrise de soi! Elle peut être par exemple l’expression d’un cœur en douleur, mais empreinte de respect.

Jésus surpris par la trahison ?

Q.: Pourquoi Jésus n’a-t-il pas anticipé l’action de Judas qui l’a livré, ou celle de Pierre qui l’a renié ?

Aucun passage de la Bible ne laisse même sous-entendre que Jésus ait pu avoir été surpris par les actions de ces deux hommes. Au contraire, il les a toutes deux annoncées d’avance! Concernant la trahison de Judas, nous lisons :

« Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : Je vous le dis en vérité, l’un de vous, qui mange avec moi, me livrera. » (Marc 14.18)

Et concernant Pierre, le Seigneur a dit :

« Je te le dis en vérité, toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. »

C’était plus que de l’anticipation; c’était de la prophétie!

Dieu ou Dieu le Père ?

Q.: Quelle est la différence entre Dieu et Dieu le Père ? Dans la création, on voit surtout « Dieu créa » tout simplement.

Nous avons souvent tendance à croire que la révélation de Dieu comme étant un Père est une doctrine du Nouveau Testament seulement. Il est vrai que cette présentation de Dieu est dominante dans le Nouveau Testament, mais elle n’y est pas exclusive. L’Ancien Testament révélait déjà Dieu comme un Père et ce, particulièrement en rapport avec la création de l’homme :

« N’avons–nous pas tous un seul père ? N’est–ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? » (Malachie 2.10).

Voyez aussi Psaume 68.5; 2 Samuel 7.14; Psaume 103.13; et Jérémie 31.9 :

« Car je suis un père pour Israël. »

La différence entre les deux termes se situe peut-être au niveau de ce que Dieu est par rapport à l’homme.