Garder le dépôt : Que signifie 2 Timothée 1.11-14 ?

Q.: Dans 2 Timothée 1.12, Paul dit que [Dieu] a la puissance de garder son dépôt. Puis, au verset 14, Paul dit à Timothée de garder le bon dépôt. Paul parle-t-il du même ‘dépôt’ dans ces deux versets ? De quoi s’agit-il ?

R.: Selon le contexte immédiat, le dépôt dont Paul parle (le grec dit simplement ‘mon dépôt’) est lié au fait que Paul a un ministère particulier de prédicateur, d’apôtre, et d’enseignant, qu’il souffre, qu’il n’a pas honte, qu’il connaît parfaitement l’objet de sa foi (la personne de Christ), et qu’il est persuadé au sujet de la puissance de Dieu de garder ce dépôt. Dans ce contexte, il me semble que Paul parle de sa foi et de son service, impliquant les souffrances. Tout cela ne sera pas oublié « en ce jour-là, » une expression clairement liée au retour du Seigneur, surtout le tribunal de Christ. Donc, le dépôt de Paul ici est sa foi et son service fidèle et persévérant, qui seront rappelés et récompensés au tribunal de Christ.

Au verset 14, bien qu’il utilise le même mot, Paul ne parle pas de la même chose. Le contexte du verset précédent (13) indique la nature de ce dépôt: le modèle des saines paroles reçue de Paul, c’est-à-dire la saine doctrine. Timothée devait la retenir et la garder (voir aussi 1 Timothée 6.20 à ce sujet) par la puissance du Saint-Esprit en lui.

Ésaïe 53.4, 5 enseigne-t-il l’Évangile de la guérison ?

Le passage d’Ésaïe 53.4, 5 dit:

« Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. »

Le verset 4 concerne un aspect du ministère publique de Christ dans la guérison de certaines personnes (et non pas de toutes les personnes malades). Le passage de Matthieu 8.16, 17 confirme l’accomplissement de ce verset: « Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal; en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant: ‘Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies.' »
Le verset 5 concerne l’oeuvre expiatoire de Christ à la croix. La guérison dans ce verset est clairement spirituelle, liée au péché (voir 1 Pierre 2.24).
Ces versets ne soutiennent donc aucunement l’évangile de la guérison physique ou l’évangile de la santé.