Frauder son frère ?

Q. : Dans 1 Thessaloniciens 4.6, Paul écrit: « C’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires. » À quoi Paul se réfère-t-il ?

Le contexte des versets 3 à 8 est celui de la pureté dans le domaine sexuel. Bien que certains commentateurs pensent que Paul change de sujet ici (R.C.H. Lenski) et se réfère au monde des ‘affaires’, la plupart (MacArthur, Commentaire Biblique du Chercheur, MacDonald, Wiersbe) comprennent ce verset dans le contexte immédiat de la pureté sexuelle. La structure grammaticale du texte Grec présente trois propositions en apposition à l’expression « votre sanctification » (v.3), trois propositions construites de la même manière autour de verbes à l’infinitif. Simplement dit, « votre sanctification » c’est (1) s’abstenir de la débauche, (2) savoir garder son corps, et (3) ne pas ‘transgresser’ (Segond, ‘fraude’) et ‘exploiter’ (Segond, ‘cupidité’) son frère* ‘dans ce domaine’ (littéralement, ‘dans la chose’). L’exégèse du texte original répond donc à la question. Cependant, pour ceux qui n’ont pas la connaissance du Grec, une simple comparaison de quelques versions s’avérera très utile:

« Que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires. » (Segond, Nouvelle Édition de Genève)

« Que nul n’agisse au détriment de son frère et ne lui cause du tort en cette affaire. » (TOB)

« Qu’ainsi personne ne cause du tort à son frère dans ce domaine en portant atteinte à ses droits. » (Semeur)

 

 
 

 

 

 

 

*William MacDonald donne l’exemple suivant: « En volant l’affection de la femme du frère. »