Bénédiction de Jacob sur DAN

Q.: Quelle est la bénédiction de Jacob sur la tribu de Dan dans Genèse 49.16-18 ?

Dan jugera son peuple, comme l’une des tribus d’Israël. Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, mordant les talons du cheval, pour que le cavalier tombe à la renverse. J’espère en ton secours, ô Éternel! (Segond)
Cette prophétie sur Dan (qui juge) en tant que juge s’est accomplie dans la personne de Samson, un juge de la tribu de Dan (Juges 13.2). La mention de Dan comme l’une des tribus d’Israël semble affirmer que cette tribu gardera sa place parmi les tribus d’Israël et ce, malgré l’idolâtrie qui caractérisera malheureusement Dan au cours de son histoire. Bien que la tribu de Dan ne soit pas mentionnée parmi les 144 000 d’Apocalypse 7, le passage d’Ézéchiel 48.1, 2 confirme la place de cette tribu dans le royaume messianique à venir. Il semble que Dan sera privée d’être un témoin, peut-être à cause de son idolâtrie passée. Par contre, dans la période de restauration, Dan retrouvera sa place.  La description du verset 17 présente, de façon figurée, des hauts faits militaires (renverser des cavaliers) de Dan, probablement dans la personne de Samson et aussi dans les combats de la tribu de Dan dans Juges 18. Le verset 18 quant à lui est interprété de façons différentes par les commentateurs bibliques. Certains y voient une exclamation de Jacob en faveur de Dan à cause de son idolâtrie, d’autres un cri à l’aide de Dan en face des défis à surmonter. Cette dernière interprétation me semble plus juste. N’oublions pas que cette prophétie fait partie des bénédictions de Jacob sur les tribus d’Israël (Genèse 49.28).
Sources: Ariel’s Bible Commentary par A. G. Fruchtenbaum, et Genesis 37-50 par J.M. Boice.

Ésaü a été maudit ?

Q. : Pourquoi Isaac, après la faute de Jacob, n’a pas béni Ésaü malgré ce qu’il a fait et, bien au contraire, l’a maudit ?

Il n’est pas dit qu’Isaac a maudit Ésaü. Au contraire, le texte Hébreu semble plutôt présenter la parole d’Isaac comme étant une parole de bénédiction, ce que confirme Hébreux 11.20 :

« C’est par la foi qu’Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » Ainsi, la version Darby de Genèse 27.39 se lit comme suit : « Et Isaac, son père, répondit et lui dit : Voici, ton habitation sera en la graisse de la terre et en la rosée des cieux d’en haut. »

Jacob a reçu la meilleure bénédiction, tandis qu’Ésaü a reçu une bénédiction plutôt temporelle.

Jacob croise ses mains

Q.: Pourquoi Jacob (Israël), au lieu de poser sa main droite sur la tête du premier-né (Manassé), l’a plutôt fait à Éphraïm ?

À cause de sa foi! C’est ce que nous apprenons dans Hébreux 11.21 :

« C’est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph. »

Lorsque Jacob a béni les fils de Joseph, soit Éphraïm et Manassé, il les a bénis chacun individuellement. Joseph avait placé ses fils l’un à la droite de Jacob et l’autre à sa gauche. Celui placé à la droite était Manassé, qui était le premier-né. Il faut savoir que le côté droit dans la pensée juive était le côté le plus favorable. Joseph voulait donc que son fils aîné, Manassé, reçoive la bénédiction la plus considérable, et c’est pour cela qu’il l’a placé à la droite de Jacob.

Et c’est précisément là que la foi de Jacob entre en action. Il ne connaissait pas les enfants de Joseph, et il ne pouvait pas les distinguer par la vue; mais il les a distingués par la foi : Jacob s’est croisé les mains pour mettre sa main droite sur la tête d’Éphraïm et lui accorder ainsi la bénédiction concernant la promesse d’avoir une multitude de nations. Une paraphrase juive de ce texte ce lit ainsi :

« Ses fils seront les dirigeants parmi le peuple. » (Targum d’Onkelos.)

Éphraïm est devenu plus tard le siège du royaume d’Israël, qui est souvent appelé Éphraïm dans la Bible. Jacob, à la fin de sa vie, a donc su distinguer par la foi les voies de Dieu à l’égard d’Israël.

Pécher pour être béni ?

Q.: Devons-nous pécher quelques fois pour pouvoir aussi apporter la bénédiction?

Paul pose lui-même cette question dans son Épître aux Romains et y répond:

« Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis–je moi–même encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions–nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques–uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste. » (Romains 3.7-8)

Plus loin, Paul dit encore:

« Que dirons–nous donc? Demeurerions–nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions– nous encore dans le péché? » (Romains 6.1-2)

Je crois que la réponse est claire ici. Il n’y a aucun exemple, dans la Bible, d’une situation où il était correct de pécher pour faire arriver le bien. Dieu peut faire sortir le bien du mal, mais le péché reste une transgression contre Lui qui aura ses conséquences.

Un péché qui apporte la bénédiction ?

Q.: Pourquoi le péché de Jacob (mensonge) a-t-il apporté la bénédiction ?

Ce n’est pas le péché qui a apporté la bénédiction. Un péché n’apporte jamais de bénédiction. Cependant, Dieu ‘travaille’ ou ‘œuvre’ dans le contexte d’une humanité pécheresse. Par exemple, pour accomplir l’œuvremerveilleuse de la rédemption, Dieu a utilisé la crucifixion de son Fils. Or la crucifixion est certainement quelque chose de mal, surtout à l’égard d’une personne innocente. Mais Dieu s’en est servi pour accomplir l’œuvrede la rédemption. Toutefois, le fait que Dieu s’en est servi pour bénir les élus n’enlève en rien la responsabilité de ceux qui ont mis en œuvre cet odieux crime, du point de vue humain. Ainsi Pilate et Judas sont responsables de leurs actes, même si Dieu s’en est servi pour faire arriver la plus grande bénédiction qui soit, le salut. De la même manière, Dieu a utilisé Jacob le trompeur pour faire arriver ses plans; cependant, Jacob a toujours récolté le fruit de ses tromperies, comme l’obligation de fuir sa famille et vivre dans la crainte.