Faut-il croire ou être « attiré » par Dieu pour être sauvé ?

Q.: Dans Jean 6.44, Jésus dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (version Segond NEG). Comment concilier cette parole avec le fait de croire en Christ pour être sauvé ?

R.: Dans l’Évangile selon Jean, certains passages mettent l’accent sur l’importance de la foi personnelle en Christ, c’est-à-dire de croire en lui, pour être sauvé. Par exemple, Jean 1.12 ; 3.18, 36 ; 4.41, 42 ; 12.46 ; 20.29, 31 (voir aussi 5.40). D’autres passages, cependant, soulignent clairement la souveraineté de Dieu et son travail dans le coeur de ceux qui croient, comme c’est le cas dans Jean 6.37, 44, 63-65. Il existe une certaine « tension » entre ces deux vérités car elles semblent être en opposition l’une à l’autre. Quoiqu’il en soit, tout homme a la responsabilité de croire en Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés, et ceux qui ont cru en lui peuvent se réjouir et remercier Dieu pour leur salut.

Jacob maudit ses fils ?

Q.: Pourquoi Jacob maudit-il la violence de Siméon et de Lévi, plutôt que de les pardonner ? Voir Genèse 49.5-7 :

« Siméon et Lévi sont frères ; Leurs glaives sont des instruments de violence. Que mon âme n’entre point dans leur conciliabule, que mon esprit ne s’unisse point à leur assemblée ! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle ! Je les séparerai dans Jacob, et je les disperserai dans Israël. »

Dans le passage de Genèse 49.5-7, il n’est pas question de vengeance ou de pardon, mais plutôt d’une prophétie faite à l’égard des conséquences des gestes de violence posés par Siméon et Lévi. Cette prophétie est même considérée comme une ‘bénédiction’, comme on peut le voir dans Genèse 49.28 :

« Ce sont là tous ceux qui forment les douze tribus d’Israël. Et c’est là ce que leur dit leur père, en les bénissant. Il les bénit, chacun selon sa bénédiction. »

L’attitude est condamnée (maudite), puis Jacob annonce que Siméon et Lévi seront ‘dispersés dans Israël’. Bien que ceci ait été une ‘punition’ pour ces deux tribus, ce fut réellement une bénédiction pour elles : Siméon, très petite tribu, s’est retrouvée au sein de la tribu royale de Juda (Josué 19.1- 9) et Lévi, la tribu sacerdotale, a été répartie à travers tout Israël (Josué 21). Il n’est donc pas question ici d’une attitude personnelle, mais d’une promesse prophétique remplie de la grâce de Dieu.