Salomon est-il sauvé ?

Q.: Salomon peut-il être sauvé, étant tombé dans l’idolâtrie ?

Vers la fin de sa vie, le roi Salomon est tombé gravement dans l’idolâtrie. C’est ce que la Bible révèle dans 1 Rois 11.1-8, particulièrement les versets 4-7:

4 À l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux; et son cœur ne fut point tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David, son père. 5 Salomon alla après Astarté, divinité des Sidoniens, et après Milcom, l’abomination des Ammonites. 6 Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, et il ne suivit point pleinement l’Éternel, comme David, son père. 7 Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l’abomination de Moab, et pour Moloc, l’abomination des fils d’Ammon.

Bible Segond, Nouvelle édition de Genève

Ce fait sera plus tard rappelé par Néhémie (Néhémie 13.23-27). Cela a entraîné la colère de Dieu contre Salomon, qui a dû subir les conséquences de sa folie à travers la manifestation du juste jugement de Dieu, entre autres en lui suscitant des ennemis, même au sein de son entourage immédiat (voir 1 Rois 11.9-40). Aussi, le royaume de Salomon allait lui être retiré. Mais Dieu lui promet que ce ne serait pas pendant sa vie, « à cause de David, [s]on père » (1 Rois 11.12). Que signifie la raison de cette promesse clairement imméritée ?

Et bien, il faut comprendre la nature de l’Alliance Davidique pour bien saisir la raison de cette grâce faite à Salomon. Dans 1 Chroniques 17.10-14 (aussi 2 Samuel 7.14, 15), nous lisons:

Et je t’annonce que l’Éternel te bâtira une maison. 11 Quand tes jours seront accomplis et que tu iras auprès de tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, l’un de tes fils, et j’affermirai son règne. 12 Ce sera lui qui me bâtira une maison, et j’affermirai pour toujours son trône. 13 Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l’ai retirée à celui qui t’a précédé. 14 Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera pour toujours affermi.

À David, Dieu avait dit que si Salomon faisait le mal, il le disciplinerait avec « la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes » (2 Samuel 7.14), ce qui indique une discipline ici-bas, sur la terre, de son vivant. Mais la grâce de Dieu ne lui serait pas retirée (2 Samuel 7.15). Cette grâce repose sur l’Alliance Davidique, une alliance inconditionnelle fondée sur les promesses de Dieu envers David et son fils Salomon.

Le péché de Salomon était sans aucun doute beaucoup plus grave que celui de Saül. Cependant, Salomon était ‘sous’ la grâce de Dieu à cause de l’Alliance Davidique, contrairement à Saül. Ce fait souligne clairement la grâce souveraine de Dieu.

 

Péché imputé et hérité

Q.: Quelle est la différence entre le péché imputé et le péché hérité ?

Adam est réellement celui qui a péché. Mais toute l’humanité était ‘en semence’ en Adam lorsqu’il a péché. C’est ce que Paul dit en Rom 5:12 et dans 1 Cor 15:22. Un autre passage du Nouveau Testament donne une illustration de cette vérité (Heb 7:9-10). Voici ce que dit Paul Enns là-dessus : « Tout comme Lévi (qui n’était pourtant pas encore né à l’époque) avait payé la dîme à Melchisédek à travers Abraham, en ce sens que Lévi était « encore dans les reins de son père » (Heb 7:9, 10), de la même façon, toute l’humanité était déjà en Adam lorsqu’il a péché. Toute l’humanité a donc participé à son péché. Par conséquent, le péché d’Adam et la mort qui en résulte sont imputés à toute l’humanité parce que toute l’humanité est coupable. Dieu tient toute l’humanité coupable parce que toute l’humanité est coupable. »1Ainsi, l’homme n’est pas condamné pour les péchés qu’il a commis; l’homme n’est pas non plus condamné à cause de sa nature pécheresse. Mais l’homme est condamné parce qu’il a péché en Adam. Voilà ce qu’est l’imputation. Et parce que l’homme a péché en Adam, il a reçu une nature pécheresse. Voilà ce qu’est le péché hérité. Et parce que l’homme a une nature pécheresse, il commet des péchés, dont il sera tenu responsable.


1 Enns, P. P., The Moody handbook of theology, p. 312.

Comment le pécheur est-il justifié ?

Q. : Comment Dieu justifie-t-il les pécheurs ?

Dieu est saint et juste. C’est pourquoi il doit absolument juger le péché. Alors comment peut-il justifier le pécheur ? L’Épître de Paul aux Romains répond à cette question :

« C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » (Romains 3.25-26)

Dieu peut justifier le pécheur qui a la foi en Jésus en toute justice parce que son Fils a subi la condamnation à la place du pécheur. Ainsi, Dieu demeure juste.

Des nations chassées

Q. : Pourquoi l’Éternel chasse-t-il des peuples de leur terre ?

Dieu punit et châtie la désobéissance et le péché. Les nations que Dieu a chassées de Canaan l’ont été en fonction de leur péché et de leur rébellion contre Lui (Deut.9.4). Et lorsque le peuple d’Israël a lui-même été chassé de sa propre terre (Lév.26.40-41), c’était à cause de son idolâtrie et de son incrédulité. Mais Dieu a promis la terre d’Israël à ce peuple et un jour, ils la posséderont pleinement (Ps 105.9-11).

Pécher pour être béni ?

Q.: Devons-nous pécher quelques fois pour pouvoir aussi apporter la bénédiction?

Paul pose lui-même cette question dans son Épître aux Romains et y répond:

« Et si, par mon mensonge, la vérité de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis–je moi–même encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions–nous pas le mal afin qu’il en arrive du bien, comme quelques–uns, qui nous calomnient, prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est juste. » (Romains 3.7-8)

Plus loin, Paul dit encore:

« Que dirons–nous donc? Demeurerions–nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions– nous encore dans le péché? » (Romains 6.1-2)

Je crois que la réponse est claire ici. Il n’y a aucun exemple, dans la Bible, d’une situation où il était correct de pécher pour faire arriver le bien. Dieu peut faire sortir le bien du mal, mais le péché reste une transgression contre Lui qui aura ses conséquences.