La mort du chrétien: un sommeil ou un état conscient auprès du Seigneur ?

Question: Lorsqu’un chrétien meurt, où va-t-il ? Est-il conscient ou plongé dans un sommeil ?

Réponse: Le croyant qui meurt entre immédiatement dans la présence du Seigneur. En effet,  2 Corinthiens 5.8 dit : « Nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. » Et être avec Christ, selon Philippiens 1.23, est « de beaucoup le meilleur » pour lui.

Les croyants décédés recevront un corps transformé et éternel à la résurrection (1 Corinthiens 15.51, 52; 1 Thessaloniciens 4.14-16), mais pendant cet intérim (après la mort et avant la résurrection du corps), ils sont dans un état ‘désincarné,’ c’est-à-dire sans corps. Cependant, ils sont parfaitement conscients d’être avec le Seigneur et de jouir de sa présence, ce qui réellement « de beaucoup est le meilleur. »

Parfois, la Bible parle de la mort comme d’un ‘sommeil’ (Jean 11.11-14; 1 Thessaloniens 4.13; 1 Corinthiens 15.20). Cependant, cette métaphore s’applique au corps et non à l’âme. Dans la mort, le corps est vu comme dans un sommeil, étant inactif. Mais l’âme demeure pleinement consciente, comme le démontre clairement l’histoire du mauvais riche et de Lazarre dans Luc 16.19-31.

Jésus retarde la résurrection de Lazarre

Q.: Dans Jn 11:6, nous lisons: « Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était. » Comment pouvons-nous comprendre ce délai ? Jésus a-t-il volontairement retardé sa venue vers Lazare ?

Le texte grec dit: « Alors, comme il (Jésus) entendit qu’il (Lazare) faiblissait, sur ce (à ce moment même), en fait, (en fait exprime un contraste) il demeura deux jours dans le lieu où il était. » Il est donc clair que Jésus a volontairement ‘étiré’ son séjour en Pérée pour un but spécifique.

Selon un ancien commentaire exégétique juif (Midrash Rabba sur Genèse), l’âme d’une personne décédée demeurait jusqu’à trois jours au-dessus du corps, jusqu’à ce que l’âme voit la corruption apparaître sur le corps. Alors, l’âme quittait définitivement le corps. Donc, selon les croyances juives, il n’était plus possible de revenir à la vie après ces trois jours. Lazare avait dépassé ce délai (Jn 11:17, 39), ce qui accentue davantage le miracle de sa résurrection. Le Seigneur ne confirme pas cette croyance juive à propos de l’âme, mais en agissant ainsi, il enlève toute possibilité de doute quant à la nature miraculeuse de l’événement.